La mémoire des lieux s’efface parfois sous les coups des hommes qui démolissent ou qui néglige l’entretien respectueux des espaces chargés d’histoire… Et ce n’est ensuite qu’au prix d’efforts considérables que les militants de la mémoires réussissent à en réhabiliter l’existence : le Camp de GURS en est un symbole remarquable !
La mémoire des événement s’effiloche avec le temps, perd de sa substance au fur et à mesure où le récit historique les résume et parfois les gomme…
La mémoire des hommes et des femmes subit les mêmes outrages après qu’ils soient partis ; et ce sont ensuite les chaînons manquants au souvenir qui vont détourner ou empêcher la compréhension contemporaine des faits du passé… et autoriser trop souvent les libertés prises avec la vérité et les réécritures dévoyées de l’histoire.
C’est pour cela qu’il faut prendre soin des traces, qu’il faut être attentif à leur recueil et à leur conservation. Nombre de choses peuvent paraître anodines, mais aucune ne doit souffrir de notre indifférence.
C’est ainsi que, des années après sa disparition, Michèle FALLUT vient de retrouver des papiers de son père… Autant de pièces à mettre au dossier pour l’illustrer et l’enrichir.
C’est ici un appel pressant à tout un chacun qui peut avoir à trouver des documents touchant à la période de la Seconde Guerre Mondiale, de l’avant-guerre à l’après-guerre, qu’il les conserve et nous en fasse connaître. Leur numérisation nous les rend exploitables et les préserve tout en les rendant à leurs propriétaire.