Pas de trève estivale pour la gradine, le maillet, la pointe ou la broche, ni pour la main du tailleur d’ailleurs !
Le monument dédié à la création du Camp Casanova prend forme… La convention signée avec l’ONF pour son implantation au rond point de Moladier, il reste encore à en préparer l’emplacement dans les semaines qui viennent… En attendant la taille de pierre se poursuit.
Et c’est avec d’infinies précautions, et un luxe d’habiletés pour éviter de trop peiner que les pièces pesantes sont roulées sous la chèvre du chantier pour y être orientées à l’oeil et à la main du tailleur…
Petit à petit les pièces du puzzle prennent forme ; le grand oeil est poli et a quitté le chantier pour se coucher sur son matelas de mousse en attendant qu’on s’apprête à l’habiller de ses trois branches et qu’on le prépare à s’ancrer sur le fût.
C’est ce dernier qui a dû céder un peu de matière pour se creuser pour l’encastrement du panneau d’information. Il a dû se relever pour que son sommet soit bientôt taillé à l’empreinte de l’oeil qui va s’y poser et que son flanc soit creusé pour qu’on y loge, à l’abri d’une petite fenêtre vitrée, les éclats de pierre qui vont symboliser toutes les victimes du camp Danielle Casanova…
Au fil des jours, toutes les mains qui viennent à toucher la pierre participent à la construction de ce relais mémoriel, trait d’union transgénérationnel qu’est LE MONUMENT, une oeuvre d’aujourd’hui enracinée dans un passé qui devra toujours habiter la connaisance de demain.