Officiellement, mais…

10 janvier 2020

Extraits du fascicule « Historique des unités combattantes de la Résistance (1940-1944) ALLIER & accompagnement cartographique.

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Dans ce document qui atteste de l’organisation précoce de la résistance dans le bocage bourbonnais, le camp Hoche est identifié sous le nom de « maquis de Saint-Pourçain ».

Edition du service historique du Ministère de la Défense, Etat-Major de l’Armée de Terre, Château de Vincennes (1984)

Général de la Barre de Nanteuil – ISBN2.86 323-029-8

Comme d’autres sources, les archives peuvent être faillibles… Leur constitution en est naturellement la cause, mais pour autant leur valeur n’en est pas entamée dès lors que leur étude les confronte à d’autres sources.

A la lecture, l’ouvrage « HISTORIQUE DES UNITES COMBATTANTES DE LA RESISTANCE (1940 – 1944) ALLIER, fascicule édité en 1984 par le service historique du Ministère de la Défense, Etat-Major de l’Armée de Terre sous la signature du Général de la Barre de Nanteuil propose des informations qui méritent d’être confrontées avec ce que la mémoire de la Résistance dans le secteur de notre comité local a porté jusqu’à nous aujourd’hui.

Des différences notables portent sur l’organisation des mouvements et l’historique de leurs actions. Pour autant l’auteur ne saurait en être tenu pour fautif puisque son travail s’appuie exclusivement sur les dossiers d’homologation établis par les responsables des maquis quelques années après la fin des opérations en France.

Pour ce qui concerne le secteur du Comité local Meillard -le Montet le plus surprenant pourait être l’absence de référence au Camp HOCHE. Ce maquis qui occupe une place importante dans notre mémorial local existe cependant, mais on le trouve sous un autre nom : « Maquis de Saint-Pourçain ». Ce nom avait été rejeté car la référence géographique pouvait se révéler dangereuse. Et, dans un clin d’oeil amusé ceux qui avaient choisi le nom d’un officier de la Révolution Française s’amusaient à l’idée que collabos ou allemands le découvrant seraient obligés de faire un peu d’histoire pour s’y retrouver !

De la même façon le maquis « Danièle Casanova » est dit créé en mai 1943 par le Commandant Ameurlain… ce dernier a bien participé à sa création, mais plus d’un an plus tard, en juin 1944 ! Alors qu’une unité combattante avait bien été formée en mai 1943, mais sans Jean Ameurlain ! … avec Louis Bavay, Georges GAVELLE, Lucien DEPRESLE, et quelques autres, c’était justement le Camp Hoche ! Encore une fois les faits sont justes, mais pour ce qui est des actions qui précèdent le 6 juin 1944, ils doivent être affectés à d’autres groupes opérant dans le secteur moulinois et dont certains se retrouveront ensuite au Camp Casanova.

De même toutes les unités ayant existé sur le terrain ne sont pas répertoriées, en Montagne Bourbonnaise; et partout ailleurs.

Un tel constat ne peut qu’inviter à approfondir le travail de recherche sans négliger la moindre source pour écrire un fil de l’histoire le plus juste possible et sur lequel peuvent s’accrocher les récits particuliers de la mémoire des acteurs.

Le fascicule écrit par le Général de la Barre de Nanteuil comporte des cartes intéressantes à exploiter et qu’il sera utile de confronter avec la mémoire des Résistants survivants (une carte pour la période 40-43, une pour janvier à juin 44, une pour juin et juillet 44 et une pour août et septembre 44).