Monument – Veauce
Près de l’Eglise – En souvenirs des résistants FTP du camp Dionnet-Marceau morts dans les combats de la Libération ou en déportation
1 BARROIN Maurice (mort en déportation)
2 BILLY Georges (tué au combat le 29 août 1944 à Bayet)
3 BLONDIAUX Marcel René Auguste (mort en déportation)
4 BRUNEAU Bernard Jean Alexis (tué le 24 juillet 1944 à Gannat)
5 CAFIÈRE Julien (tué le 23 juillet 1944 à Lalizolle)
6 CAVARD Émile André (tué le 24 juillet 1944 à Gannat)
7 CHAMBONNET Raymond Gilbert Eugène (tué le 24 juillet 1944 à Gannat)
8 CHERASSE Roger (tué le 23 juillet 1944 à Lalizolle)
9 LANGLOIS Paul (disparu le 15 août 1944 à Vichy)
10 LEDUC Louis (tué le 13 août 1944 à Montord)
11 MAUPAS Léopold Alphonse (tué le 24 juillet 1944 à Gannat)
12 TOURETTE Bernard Gilbert Henri – son nom a été ajouté en 2015 au monument.
Un jugement a situé son décès comme ayant eu lieu à Veauce le 23 juillet, il serait décédé à Vicq ce jour-là.
Plusieurs noms manquent : Jean Mary BONNET (mort en déportation), François BOULHOL (décédé accidentellement le 26 août 1944 à Saulzet) , Albert LIORÉ (décédé des suites de blessures le 27 novembre 1944), THIERRY (tué le 29 août 1944 à Bayet)
22 juillet 1944
Depuis quelques temps des avions allemands « Fieseler » quadrillent méticuleusement la région boisée de Lalizolle à Bellenaves.
Les maquis sont difficiles à repérer sur terre. Des allemands et même des français sous l’apparence de braconniers pistent les déplacements de nos maquisards.
Le maquis de Veauce ou « camp de Veauce » disséminé en bordure de la Veauce, très boisé et escarpé s’étend sur plusieurs centaines de mètres. Formé aux alentours de début juillet, il comprend environ 60 résistants et 8 prisonniers allemands. Un parc automobile de trois camions et plusieurs automobiles.
Trois sections distinctes, un PC, un dortoir et une cuisine.
Les responsables du camp : « Acier », « Richard », « Lioret » et les frères Chautard. Mais aussi « Mickey », Langlois, « Jules », « Radis », « Felix », « Napoléon », « Rapace », « Retardataire » etc
Dans un près nous disposons d’une vache pour le lait et d’un cheval pour les transports quotidiens. Nos menus frugaux se composent d’oeufs, et de pain la plupart du temps. La baronne de Veauce brave les interdits et apporte un soutien non négligeable au moral des troupes.
Les tâches sont réparties simplement, qui pour la corvée de bois, la cuisine, l’entretien des véhicules, les informations, le guet etc
Le 22 juillet 1944, vers 5 h du matin les premières rafales se font entendre en provenance du maquis voisin du « Chatelard ». Le camp endormi a du mal à réaliser l’imminence de l’attaque. Les consignes sont données. Chaque groupe sait ce qu’il a à faire en cas d’attaque.
Vers 9 heures l’assaut est donné. D’une extrême violence. Les branches des arbres sont hachées, matelas et tentes brulés, ustenciles de cuisine criblés, les véhicules réquisitionnés sauf un, calciné.
8 hommes sont tués. La plus part se sont évaporés dans la nature. C’est le début d’une longue marche pour certains. Pour d’autres malheureusement un sursis.
Le 25 Aout 1944 le groupe est reconstitué dans une commune voisine.