Louis Lanusse était né à Paris. Réfugié dans l’Allier avec sa famille, et après s’être caché dans une ferme de Vernusse, c’est à la ferme du Hazard, chez les Joly, qu’il avait trouvé refuge tout en participant activement aux actions du groupe de Résistants FTP de Tronget.
C’est à la suite d’une longue série de lettres de dénonciations que l’armée allemande investit Tronget le 18 juin 1944 à la recherche des « terroristes » et des armes qu’on leur avait signalés.
Un exemple de lettre de dénonciation…
Les postiers de Tronget avaient réussi à intercepter des courriers destinés aux autorités pétainistes…
Ce 18 juin 1944, il était à peine 6 heures du matin ; Louis Lanusse se rendait en vélo au bois de Pérogne pour procéder à l’essai d’armes récupérées dans un parachutage à l’intention de la Résistance. La petite mitraillette é&tait en pièces démontée dans un sac et dans un cageot sur son porte-bagage…
Il a été surpris par les allemands au débouché de la petite rue du Verger en haut du bourg de Tronget. Mesurant le danger de la situation, il a voulu se débarrasser de son bagage compromettant en jetant son sac sur le tas de charbon tout proche. Mais, à moins de cent mètres de là, son geste n’avait pas échappé aux soldats qui se sont saisi de lui et l’ont abattu après l’avoir trainé jusqu’qau carrefour de la Croix Saint Joseph tout proche. C’est là qu’il abandonneront le corps du fusillé avant d’aller s’en prendre aux maisons du bourg.
Les soldats allemands tenaient là une preuve des allégations des lettres de dénonciations ; et sans tarder ils vont poursuivre leur besogne, fracassant les portes à coups de crosses, réveillant les habitants en sursaut… A défaut d’aveux ou d’autres armes découvertes, ils emmèneront un groupe de sept hommes en otages qu’ils alignent le long du mur de la Poste pendant qu’ils continuent de fouiller les maisons du bourg. Puis, à l’issue d’un long défilé traversant tout le bourg pour terroriser les villageois, ils s’arrêtent au carrefour de la rue des Riats, près du mur du parc de la Villa Marie Louise, domicile de la « délégation Spéciale » mise en place par Pétain (Monsieur Marinoni).
l’homme que Pétain avait installé en « délégation spéciale » à la place du maire parlait allemand. Et c’est grâce à son intervention que les otages ont eu la vie sauve…
Monsieur Marinoni avait reçu la visite des résistants trongétois la semaine précédent le drame et il avait dû leur remettre ses armes et les clés de la mairie. Ayant compris que la défaite des nazis et de leurs collaborateurs était imminente et inévitable, il se comporta dignement en face de l’officier allemand en se portant garant des otages qui seront relâchés vers 11 heures.
Quelques jours plus tard, le 29 juin, une colonne allemande a été prise dans une embuscade tendue par les hommes du maquis Danièle Casanova dans les virages de au Rocher Noir après avoir dépassé Châtillon en direction de Moulins .