Le hasard avait voulu qu’une famille alsacienne s’interroge sur l’histoire d’un parent pour que d’autres interrogations ricochent sur nos monuments…
Le fils de Georges Schaeffer avait eu connaissance que le nom de son père aurait été gravé sur le Monument aux Morts de Meillard ; or il ne s’y trouve pas.
En nous contactant via notre site Internet il a pu découvrir que le nom de son père figurait bien sur un monument à Meillard, mais loin du Monument aux Morts érigé au cimetière de la commune, le nom de Georges Schaeffer est inscrit sur la stèle des Champs élevée dans la clairière de la Pièce Plate sur le lieu d’implantation du Camp Hoche.
Le nom de Georges Schaeffer est dans la liste des morts en déportation
Or, si Georges Schaeffer a bien été déporté à Dachau il a fait partie des survivants et il est décédé en 1992 à Sélestat. Par ailleurs il avait été arrêté à Montluçon en septembre 1942, (soit bien avant que le camp Hoche ne s’installe à Meillard) après avoir plastiqué l’Office de Placement allemand.
Son action s’inscrivait alors dans l’activité de la Résistance montluçonnaise qui préparait son implantation à Meillard qui interviendra en mai 1943.
A son retour de déportation, l’Alsacien avait rejoint sa famille et sa terre. Il n’était pas venu raconter dans l’Allier la suite de son histoire.
Si l’erreur est gravée dans la pierre, la mémoire de Georges Schaeffer n’en mérite pas moins d’être associée à celle du Camp Hoche, premier maquis FTP de l’Allier issu de la Résistance ouvrière du bassin Montluçonnais et à laquelle il a participé.
Le travail remarquable de l’AFMD de l’Allier sur l’histoire de tous les déportés du département permet de boucler l’aventure de l’échange de la famille avec notre comité local de l’ANACR en retraçant tout le parcours de Georges Schaeffer !