André SEREZAT

14 janvier 2020

Homme engagé, historien pour la Résistance en Allier, André SEREZAT, nous a quitté en ce début de Janvier 2017.

André est né en 1927 à Allassac, en Corrèze. Son père était gendarme, et sa mère tenait un petit café. Il avait une sœur qui est décédée en 2009.Il a suivi une scolarité dans l’école du village, puis est entré à l’École Normale de Moulins, qu’il a fréquentée de 1943 à 1947. C’est là qu’il fait la connaissance de Gisèle .Ils se marient en 1949. Michelle naît en 1950 et Monique en 1951.A sa sortie de l’École Normale, André exerce à Mazirat, non loin de Montluçon et Gisèle se retrouve à Thionne Ensuite, ils sont affectés tous les deux à Nizerolles, en Montagne Bourbonnaise, où ils restent jusqu’en 1959.

En septembre 1959, André et Gisèle arrivent à Saint-Germain des Fossés. Ils habitent tout d’abord dans le logement de fonction au-dessus de la mairie, puis font construire « La Bergeronne » où ils emménagent en 1967. Ils enseignent les mathématiques au collège. Ils y restent jusqu’à leur retraite. André cesse ses activités en 1983. C’est à ce moment-là que, disait-il, « est née sa vocation d’historien ».

Après des recherches minutieuses, méthodiques, il publie en 1985 son livre « Et les Bourbonnais se levèrent » préfacé par André Lajoinie, qui est un témoignage et une contribution à l’histoire de la résistance, notamment communiste, dans l’Allier. En 1987, il publie « Ernest Montusès » et crée l’Association des amis de Montusès, dont il a assuré la présidence pendant de nombreuses années. En faisant connaître les écrits de Montusès, en montant une exposition, en organisant des conférences, des soirées avec animations, en attribuant un prix littéraire à des écrivains, l’Association, sous la houlette d’André et de ses successeurs, souhaite faire connaître une partie de notre histoire locale, trop souvent oubliée. André était extrêmement attaché à cette association qui souffle ses 30 bougies cette année !

En 1995, il publie « De Vichy à Valmy » ou de la défaite à la libération de l’Allier. Pendant toute sa vie, André a été un homme engagé. Il a été un militant laïque, créant l’amicale laïque de Nizerolles, puis participant à la création de celle de Saint-Germain. Gisèle en sera la présidente pendant de nombreuses années. C’est donc tout naturellement qu’à sa retraite, il devient DDEN (Délégué départemental de l’Éducation Nationale). Il a été un syndicaliste actif, participant jusqu’à une date récente aux réunions et aux manifestations. A la date de sa mort, il était toujours syndiqué !

Il a été un militant politique, adhérent du Parti Communiste, responsable de section, candidat aux élections municipales à Saint-Germain et aux élections cantonales dans le canton de Varennes. Du fait de ses recherches historiques, il se rapproche des organisations de résistants et d’anciens combattants (ARAC et ANACR) (*), avec lesquelles il travaille régulièrement et auxquelles il apporte ses connaissances, ses réflexions. Il en était aussi adhérent. André était un homme droit, honnête, à la réflexion rigoureuse et scientifique. Ses interventions en réunion n’étaient jamais anodines. Les documents dont il s’est servi pour ses travaux de recherche sont classés et soigneusement répertoriés. Se mérites ont été reconnus, puisque la légion d’honneur lui a été remise en 1993 par Ernest Maximin, lors d’une cérémonie, dont il était fier. Il a été décoré également de l’étoile d’or des mérites civiques et militaires, après avoir reçu précédemment celle d’argent et de bronze. Toutes les décorations déposées sur son cercueil témoignent l’ampleur du travail de toute une vie !

(*) André était membre du Comité départemental de l’ARAC et membre du comité ANACR de Saint Pourçain-Voussac-Montamarault