Arçon (gué de la Chaux et la ferme de Depalle) : stèle érigée sur le lieu des combats du lieu de la Chaux. Le 22 juillet 1944, des maquisards séjournant à la ferme Depalle sont attaqués par les allemands et la ferme est incendiée.
Cérémonie de 2015 s’est déroulée au pied de la stèle de la Ferme Dépalle, où le 22 juillet 1944 fut tragique pour les habitants.
On ne sait pas s’il a beaucoup grêlé durant l’été 1944 sur les monts de la Madeleine. En tout cas, ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas eu de pèlerinage et de messe le 22 juillet de cette année-là.
Autour de la chapelle de Sainte-Marie-Madeleine, un drame de la résistance s’est joué ce jour d’été. La fin d’un combat qui dura tout le début du mois du juillet.
Un combat qui opposa les soixante hommes du maquis de la chapelle à une troupe de 200 soldats allemands.
Marcel Goninet, natif de Laprugne, raconte que dix jours plus tôt, un jeune maquisard qui transportait du ravitaillement fut arrêté par les nazis à Saint-Nicolas-des-Biefs.
Les résistants, qui s’attendaient à une attaque, postèrent des sentinelles sur les chemins d’accès. Mais c’est par la forêt que les soldats allemands attaquèrent les maquisards, aux premières heures du jour.
La bataille aurait duré de 6 h 30 à 10 heures avant de reprendre à 14 h 30, une fois que les SS eurent reçu du renfort.
Cinq maquisards tombèrent sous les balles des soldats allemands à la déroute, un mois et demi après le débarquement. Yves Bernard, Paul Forge, âgé de 16 ans, Jean-Pierre Lau, Paul Leroy et Pierre Quatrepoint furent tués dans la forêt, dont deux près des ruines de la chapelle.
Les soldats allemands arrêtèrent neuf personnes dans la ferme Dépalle, située dans la zone des combats. Les ruines des « fermes brûlées » ont aujourd’hui disparu.
Il reste de nos jours quelques croix, là où sont tombés les maquisards et surtout le monument du Gué de la Chaux, sur la commune d’Arcon, au bord de la RD 51.