La mémoire de la Résistance en Bocage Bourbonnais veut que la création du Camp Danielle Casanova soit scellée le 6 juin 1944 à la ferme de Moladier où plus de 160 volontaires s’étaient rassemblés en répondant à l’appel des responsables FTPF du secteur.
De fait le maquis qui se constitue sous le commandement du Commandant Ameurlain regroupe des forces déjà actives sur le secteur de Moulins et du Bocage Bourbonnais avec Léger, Duffaut, Depresles…
Outre le nombre important de ses actions en 3 mois d’existence, la particularité de ce maquis résidera dans une mobilité à la fois dictée par ses engagements et par la pression des forces ennemies, aussi bien armée d’occupation que forces de Pétain qui déploient activement leur actions de répression dès lors que la libération se dessine pour sceller leur défaite.
Partis de la forêt de Moladier, le camp Danielle Casanova installera son Etat-Major dans un premier temps à Boisplan avant de rejoindre Meillard plus au sud au hameau de Renaudière (non loin de l’installation du Camp Hoche l’année précédente).
C’est de Meillard que partira le fameux périple du 14 juiillet 1944 qui verra l’essentiel des maquisards défiler dans les bourgs du secteur en libérateurs acclamés par la population (plus de 1000 à Souvigny). Cette initiative n’avait pas manqué d’attirer l’attention de l’armée Allemande et des forces de Pétain.
Délogés par une attaque allemande le 16 juillet au soir, les maquisards évacueront Renaudière sans perte sous la conduite de Lucien Depresles et des frères Aurembout qui connaissaient parfaitement les prés et les bois de la vallée du Douzenan. Seul André FERNAND qui, blessé, avait dû rester à la ferme de ses beaux-parents où il sera fait prisonnier le lendemain.
Une seconde attaque le surlendemain sera conduite par plus de 1200 GMR et miliciens qui ont encerclé les bois du château de Bost entre Cressanges (Le Parc) et Besson (La Vivère) dans l’après-midi du 18 juillet. Les résistants dispersé dans un premier temps se regrouperont sur le secteur de Meillers pour reprendre le combat jusqu’à la libération de Moulins le 6 septembre 1944…
Des informations figurant dans les notes des différents points d’intérêt relevés sur la carte sont issues de l’Historique des unités combattantes de la Résistance (1940-1944) établi en 1984 par le Gal de la Barre de Nanteuil. Ce dernier a exploité les données des dossiers déposés au service historique de l’Armée de Terre à Vincennes par les responsables de la Résistance dans les années d’après-guerre à des fins d’homologation. Ils peuvent incomplets et être entachés d’erreurs ou d’approximation liées à la fiabilité incertaine de souvenirs de transmissions orales. De ce fait ces informations peuvent différer d’autres figurant dans d’autres articles traitant du même sujet. La connaissance est une matière vivante ; pour s’approcher d’une vérité il faut bien étudier, rechercher, recouper et vérifier les sources tout en gardant un œil critique sur l’apparence des certitudes !