Le camp Hoche constitué à partir des groupes armés de Montluçon ville est le prolongement organisé de la Résistance ouvrière du bassin montluçonnais qui se manifeste dès le début de la guerre. L’épisode du 6 janvier 1943 a accéléré le processus engagé dès 1942 pour installer un maquis sur un des triangles rouges du cœur rural du département. Ce fut le secteur Treban-Meillard-Besson qui fut choisi plutôt que celui d’Ygrande-Buxières-Theneuille. Les deux offraient le même potentiel en matière de soutien de la paysannerie à la Résistance.
Dès les premières années de la guerre, le Camp Hoche illustre bien la stratégie du mouvement FTPF qui privilégie l’action à l’attente du Jour J. Les origines montluçonnaises des premiers combattants de Hoche se retrouvent dans la dispersion des cibles de ses initiatives dans l’ouest du département depuis le camp de base à Meillard ainsi que la tactique de harcèlement qui les fait s’approcher d’un Vichy cœur du pouvoir de Pétain.
Le Camp Danielle Casanova s’inscrit dans le prolongement du Camp Hoche au printemps de l’année suivante. Sa préfiguration se dessine dans les groupes de Bresnay et du secteur de Moulins avant de s’établir en force le 6 juin 1944 en forêt de Moladier..
Contrairement aux larges espaces couverts par les initiatives du Camp Hoche en 1943, celles de Casanova se révèlent plus concentrées sur le secteur du Bocage à Moulins. Plus forte en effectifs et en moyens c’est une organisation qui se retrouve aussi engagée aux côtés de beaucoup d’autres, et de plus en plus à l’approche de la libération du département. Le périmètre des actions du camp Casanova dans le recensement de l’historique des unités combattantes est beaucoup plus limité que l’espace e ses interventions qui s’est certes concentré sur le secteur de Moulins dans la période de la libération début septembre, mais qui couvrait ponctuellement auparavant toute la partie centrale du département avec le soutien des sédentaires des communes du bocage de Deux-Chaises à Marigny et de Meillers à Saint-Pourçain sur Sioule.