Cette carte indique de façon assez précise les limites des trois zones du département traversé par la ligne de démarcation : zone occupée, zone frontalière et zone non-occupée.
La ligne de démarcation la plus importante et sur laquelle sont installés les points de contrôle est celle de la zone occupée. Au nord elle suit le cours de l’Allier depuis la limite de la Nièvre jusqu’à Moulins ; ensuite elle oblique vers l’est en passant par Toulon, Pierrefite sur Loire et Molinet.
La ligne de démarcation de la zone non-occupée passe par Lurcy-Lévis, Limoise, Saint Menoux, Souvigny, Besson, Bessay, Gouise, Saint Voir…
L’espace compris entre ces deux lignes constitue la zone frontalière dans laquelle les habitants bénéficient de facilités de circulation toutes relatives. Entre autres contrainte spécifique, jusqu’en novembre 1942 alors que l’armée allemande allait entrer en zone « non-occupée » et que c’en était fini pour la chasse depuis la confiscation des fusils, il était « interdit de chasser » dans une bande de 5 kilomètres à partir de la limite de la zone occupée ; autant dire qu’elle était interdite sur la quasi totalité de la zone frontalière.
La zone frontalière constitue un espace tampon protégeant la véritable frontière qu’est la ligne de démarcation de la zone occupée ; cet espace de glacis ou de marche (marge) est habituel dans les situations de frontière « chaude » en zone de conflit (cf. zone démilitarisée).
Le phénomène « ligne de démarcation » a eu son importance dans la vie du département qous l’occupation. Nous sommes preneurs d’informations, documents écrits ou photographiques, témoignages, etc. susceptibles d’enrichir la connaissance sur le sujet et de la faire partager…
Document réalisé à partir de la carte publiée par le quotidien « Le Progrès de l’Allier » dans son édition du 13 octobre 1940.
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